Voir émerger sous vos yeux une jeune pousse de la terre fraîche, quoi de plus gratifiant ? Et si je vous disais que le jardinage pouvait vous aider dans votre convalescence, en plus de vous occuper ?
Et oui, les jardins thérapeutiques commencent petit à petit à se répandre dans les centres de soin ! Incroyable hein ! Enfin, non, pas tant que ça, si on y réfléchit bien… Retour à la nature, détente au jardin, mise au vert, le jardinage entraîne toute une tripotée de bénéfices sur notre santé…
C’est bien joli tout ça, mais quand on habite en ville et en appartement, à part se promener dans des parcs, on n’a pas vraiment l’occasion de mettre les mains dans la terre… Et si on se penchait un peu ensemble sur les bienfaits d’un jardinage léger, et que je vous donnais quelques astuces pour faire pousser du vert dans votre petit appartement ?
Prêt ? On embaaaaarque !
Les bienfaits du jardinage sur la santé
Fierté et estime de soi :
Il est extrêmement gratifiant de voir une toute petite pousse surgir, devenir de plus en plus forte et au bout de quelques années, pouvoir exposer fièrement son arbuste en se ventant de l’avoir soi-même planté il y a bien longtemps !
Un bon coup de boost à l’estime de soi, ça fait drôlement du bien quand on est malade : de quoi se remplir le quota fierté personnelle par une petite victoire bienvenue, plutôt que de s’enfermer dans ses douleurs. Et évidemment, si d’aventures ça ne poussait pas, ben… les aléas de la nature, non ? 😉
Réduction du stress :
Double effet kiss-cool ici, puisque le simple fait de jardiner permet de se vider la tête et de ne plus penser à rien, et que la vue des plantes vertes a en elle-même un effet bénéfique.
Apparemment, après 6 minutes passées à admirer votre verdure, la pression artérielle diminue et la tension musculaire aussi ! Dingue, non ? Je n’ai pas réussi à mettre la main sur cette étude d’Ulrich et Simon datant de 1986, mais plusieurs publications y font référence.
Patience et prise de conscience du temps nécessaire à la nature :
C’est pour moi le bénéfice le plus important du jardinage. Se remettre dans l’échelle de temps et de rendre compte que la nature a besoin de temps pour faire son œuvre. Que pendant qu’un plante pousse, il faut la nourrir, la bichonner, en prendre soin. On ne brusque pas une plantule, on la cajole. On ne tire pas sur un arbrisseau pour qu’il pousse plus vite, sinon il casse.
Ça fait réfléchir, non ? Dans notre société du tout immédiat, il faut guérir vite. Enfin, il faut surtout redevenir vite un bon outil de production, un rouage efficace et productif qui fait, fait, fait. À tel point que dans notre hâte, on en oublie parfois même de simplement se poser pour laisser le corps cicatriser. On veut pouvoir faire de nouveau, donc on trépigne et on essaie. Et ça craque. Enfin, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous en remettre une tartine, je vous en ai déjà parlé dans l’article sur les Yoyos de la convalescence 😝.
Toujours est-il que le fait d’observer la durée que met une plante à pousser fait clairement prendre conscience que le vivant a besoin de temps pour se construire ou se re-construire. Et qu’il y arrive mieux avec de la douceur et des soins adaptés. Alors apportez-vous la même douceur et le même soin que vous apportez à vos plantes !
Le genre de réflexion qui aide bien à relativiser la longueur de sa propre convalescence et à prendre son mal en patience, non ?
Ça y est, vous êtes prêts à vous y mettre ? Si vous voulez être bien sûr de savoir quoi planter quand, vous pouvez consulter le calendrier de jardinage de Gammvert.
Maintenant, voici une petite série de jardinage très léger que vous pouvez facilement faire depuis votre appartement, qui ne vous demanderont pas d’effort physique et qui vous coûteront à peine trois kopecks.
Quelques expériences faciles pour faire pousser des plantes en appartement
N’oubliez pas que la nature fait parfois bien les choses. Parfois. D’autres fois, elle n’en fait qu’à sa tête. D’expérience personnelle, je vous conseille de multiplier le nombre de plantations, si vous voulez être sûr que ça prenne. Plantez tous les beaux pépins de votre citron, récupérez les noyaux de tous les avocats que vous dégusterez… Il est fort probable que toutes ne prennent pas, et que parmi celles qui ont pris, certaines ne survivent pas. Ne vous en faites pas, c’est normal !
Allez, zou, on s’y met ?
Test 1 : Planter des pépins de citron
Eh oui, les amis, on peut obtenir de jolis citronniers à partir de nos pépins de citron. Bon, ne vous attendez pas à pouvoir récolter des fruits en quelques mois, il faudra probablement à votre arbuste 6 à 8 ans, mais en attendant, vous aurez de jolis végétaux qui sentent bon dans votre salon !
Plantez une bonne quantité de pépins, pour être certain d’en avoir au moins quelques uns qui prennent.
J’utilise une mini serre et des petits blocs de terre à semis à réhydrater. Rien de bien compliqué ni de très cher. Il s’agit essentiellement d’un contenant en plastique composé d’un bac, de petites sections individuelles percées d’un trou au fond et d’un chapeau en plastique transparent qui permet de bien chauffer le temps que les plantules percent. Et les petits blocs de terre à semis, c’est hyper pratique car très léger et ça ne prend quasiment pas de place à ranger. On met tout ça dans de l’eau, ça gonfle et paf, ça fait des chocapics ! Plus qu’à planter dedans sans se demander si la terre est appropriée à ce genre de plante.
La technique :
- Récupérez les plus beaux pépins d’un citron bio mûr, ceux qui sont bien ronds et bien dodus. Veillez à ce qu’ils ne soient pas abîmés. N’utilisez pas de pépins coupés par exemple.
- Sucez les quelques minutes pour qu’ils soient bien propres.
- Laissez vos pépins tremper dans de l’eau tiède pendant une demi-journée ou une nuit.
- Enterrez vos pépins, environ à 1cm d’épaisseur.
- Couvrez d’un truc transparent qui fera office de serre : une demi-bouteille en eau en plastique, le chapeau de votre mini-serre, le couvercle en plastique transparent d’une boîte de fruits rouges par exemple.
- Aérez votre mini serre une fois par jour pour éviter que ça ne moisisse.
- Arrosez la terre pour éviter qu’elle ne sèche, sans toutefois noyer vos pépins.
Et voilà, pas bien compliqué, hein ?
Mes petites pousses ont montré le bout de leur nez au bout d’une semaine pour les plus précoces, jusqu’à trois semaines pour les timides. En parcourant le net, il peut arriver que vous ayez à que vous pouvez patienter jusqu’à un mois et demi avant de voir vos premiers pousses.
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Test 2 : Faire germer un noyau d’avocat
Je m’apprêtais à vous rédiger un petit tuto quand je suis tombée – oui, bon, je procrastinais sur Insta 🤫 – sur ce gorgeous dessin de Margaux Motin qui est juste parfait !
Alors comme un visuel vaut mieux que tous les mots, voici comment, après vous être fait un bon petit guacamole pour votre soirée TV du dimanche soir, ajouter un peu de verdure dans votre salon :
Mille mercis à la très talentueuse Margaux Motin d’avoir accepté que je publie ce joli tuto ! Allez faire un tour sur son compte Instagram, c’est hyper rafraîchissant ! @margauxmotin
Crash-test : les légumes auto-régénérants
Parce que non, la vie n’est pas toute rose, et que tout ce qu’on n’essaie ne fonctionne pas toujours, je partage aussi avec vous mes expériences infructueuses – c’est le cas de le dire !
Vous avez peut être vu passer des tuto vous expliquant que vous pouvez refaire pousser certains légumes à partir de leurs racines ou de leurs trognons ? Par exemple, poireaux, carottes, salade, ail. Vous gardez le trognon – ou le petit bout de racines chevelu – et au lieu de le jeter, vous le mettez dans un fond d’eau et vous attendez émerveillé que ça repousse ! Magique !
Alors oui, magique. J’ai été toute émerveillée de voir mes poireaux et blettes repousser comme ça. Mais ensuite, impossible de les replanter en terre 🤔. Et je ne vous raconte pas l’odeur qui s’échappait du machin ! J’ai fini par tout jeter, même ceux qui n’avaient pas moisi en terre, le parfum embaumait tout mon salon…
Je suis curieuse de savoir combien parmi vous ont déjà réussi à faire repousser leurs légumes en utilisant ces techniques ? Faites moi coucou en commentaire si vous faites partie de ces chanceux – et dites moi votre secret !
Pas envie de tout faire vous-même ?
En attendant que ça pousse, vous voulez déjà profiter d’un peu de verdure au quotidien ? Vous pouvez trouver de petites plantes pas chères du tout en profitant de grandes ventes de plantes comme celles organisées par Plantes pour tous. J’y ai trouvé de jolis asparagus plumosus chevelus et un petit dracaena marginata qui égaient à merveille mon intérieur. Et hop, les 6 minutes quotidiennes de zieutage de vert pour zigouiller le stress ! Check !
Est-ce que les plantes vous apportent du réconfort pendant votre convalescence ? Vous avez testé avec succès de faire pousser des citronniers ou des noyaux d’avocat ? Autre chose ? Dites moi tout en commentaire !
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